Vous souvenez-vous ? Avant même le passage de l’ouragan Sandy sur les côtes de Haïti, je laissais entendre que la tempête pourrait être l’occasion pour les Etats-Unis de rejouer le scénario d’une invasion humanitaire. Les choses se font on ne peut plus concrètes désormais, en ce qui concerne les besoins sanitaires et le contexte local.
Selon un diagnostic de la situation effectuée en urgence dès le 25 octobre par les équipes humanitaires de Solidarités International, de « gros dégâts » sont à déplorer dans les plus importantes zones à risques comme le département des Nippes et dans les camps de déplacés autour de Port au Prince.
Toujours selon Solidarités International, 1 800 familles sinistrées et une quarantaine de cas de choléra supplémentaires ont été détectés dans les Nippes depuis le passage de Sandy. A noter également que certains centres de santé du département ont été complètement inondés.
Au-delà des importants dégâts matériels, l’organisation s’inquiète tout particulièrement de la « recrudescence des cas de choléra« et d’une « insécurité alimentaire grandissante« . Observant que « les fortes inondations ont grandement participé à la propagation du choléra (système d’assainissement inondé, défécation à l’air libre, contamination des points d’eau…) ».
Elle pointe également du doigt une « insécurité alimentaire grandissante », indiquant que « la période de sécheresse prolongée suivie de la tempête Isaac et de l’ouragan Sandy ont détruit les cultures et endommagés fortement les systèmes d’irrigation ». Ajoutant que « de nombreux agriculteurs ont perdu leur outils agricoles et certains pêcheurs leurs bateaux ».
Solidarités International indique par ailleurs que « les cultures sont ravagées, les arbres fruitiers arrachés et une partie du bétail perdue ». L’organisme s’alarmant : il « faut agir vite si nous voulons sauver les cultures de novembre ».
« La baisse de la production vivrière, en parallèle de l’augmentation du prix de certaines céréales sur le marché engendre une forte hausse des prix de certains produits alimentaires. Les personnes les plus pauvres connaissent de plus en plus de difficulté à accéder à de la nourriture » prévient également Solidarités International.
Alors que certains et non des moindres laissaient entendre que le gigantesque séisme survenu à Haïti en 2010 n’était pas uniquement le fait de Dame Nature, cette dernière ayant pu être « aidée » dans son « travail » par la mise en œuvre d’une arme sismique et climatique telle que le projet Haarp, on se doit de noter que l’île sort immensément meurtrie par le passage de l’ouragan Sandy.
De telles sortes que l’état sanitaire et alimentaire du pays nécessitent l’aide internationale … et en tout particulier le « soutien » des Etats-Unis ? …. Il y a fort à le parier, indiquais-je déjà il y a quelques jours. Redoutant qu’une nouvelle « invasion » humanitaire US puisse voir le jour à Haïti.
Alors que le pays a d’ores et déjà été dévasté en 2010, et que des milliers d’habitants demeurent logés dans des abris provisoires, réseaux routiers et installations agricoles ont été dévastés suite au passage de Sandy.
Devant cette situation, le Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, a lancé un appel à la solidarité internationale. Estimant la situation «effrayante» et exhortant son équipe à agir «vite». Selon les statistiques présentées par les ministres, les pertes enregistrées dans le secteur agricole s’élèveraient à plus de 104 millions de dollars.
«Plusieurs milliers de kilomètres de routes agricoles ont été détruites, des milliers de têtes de bétail ont été emportées par les eaux qui ont détruit des milliers d’hectares de plantations», a ainsi indiqué le ministre de l’Agriculture Jacques Thomas.
«Nous enregistrons de nombreux cas de choléra dans plusieurs régions alors que des hôpitaux et des centres de santé ont été détruits ou endommagés par Sandy», a par ailleurs alerté la ministre de la Santé publique, Florence Guillaume.
Selon Johan Pelemen du bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), la situation la plus préoccupante concerne la sécurité alimentaire. «Dans les prochains jours, il y aura une réduction de la disponibilité alimentaire locale, ce qui va entraîner une hausse des prix des produits de base», a-t-il ainsi estimé.
«Les bailleurs ne doivent pas se tourner ailleurs et oublier Haïti qui a encore des besoins humanitaires liés au séisme, auxquels sont venus s’ajouter les conséquences de l’ouragan», a par ailleurs insisté Johan Pelemen.
A l’heure où un ouragan approchait des rives de Haïti et de Cuba, nous nous interrogions sur l’éventualité que les Etats-Unis usent d’une nouvelle arme climatique telle que le projet Haarp. Le fait que les deux îles soient « visées » par un ouragan n’étant peut-être pas totalement dû au hasard …
Certains et non des moindres – tel que Hugo Chavez accusant les États-Unis d’avoir user d’une arme telle que Haarp pour provoquer le séisme d’Haïti, le but ultime pouvant être d’obtenir la main-mise sur Cuba et le pétrole du Venezuela … tout en réalisant un « test » grandeur nature d’une opération conduisant à l’anéantissement de l’Iran …grand allier du Venezuela.
Restant toujours factuelle, signalons qu’après le tremblement de terre, le Pentagone a annoncé que le navire hôpital USNS Comfort, qui se trouvait ancré à Baltimore, a rappelé son équipage et fait cap vers Haïti. L’amiral Mike Mullen, chef d’état-major interarmes, déclarant parallèlement que les Forces armées des États-Unis préparaient une réponse d’urgence au désastre.
Le général Douglas Fraser, commandant en chef du SouthCom, indiquait parallèlement que des bâtiments des Gardes-côtes et de la Navy avaient été dépêchés sur place. Le porte-avions polyvalent USS Carl Vinson étant envoyant de Norfolk avec une dotation complète d’avions et d’hélicoptères. Des groupes additionnels d’hélicoptères devaient se joindre au Carl Vinson par la suite.
Certains analystes notaient par ailleurs que l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), intervenait déjà à Haïti avant le séisme.
Parallèlement,un rapport russe laissait entendre que le département d’État, l’USAID et le SouthCom auraient débuté « l’invasion humanitaire » en déployant 10 000 soldats et contractants, à la place de l’ONU, pour contrôler le territoire haïtien.
« L’aide internationale n’a rien à voir avec les gens qui meurent de faim. Elle consiste à aider les pays à devenir des partenaires économiques », lançait quant à lui Frédéric Boisrond, sociologue et chargé de cours à McGill, expert en Stratégies d’affaires pour l’organisme à but non lucratif Solution Feedback actif et fondateur du YMCA d’Haïti, lequel figure parmi les 10 ONG les plus efficaces depuis le séisme selon le Huffington Post.
Sources : www.solidarites.org, AFP, Reuters
Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 15 novembre 2012 -
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